Bien entendu, les grecs ne sont pas à plaindre si on compare leur pauvreté à l'échelle mondiale. Tout de même, ils ressortent les plus pauvres, juste après les portugais, dans le rapport de la Commission Européenne sur "L'évaluation des politiques nationales dans la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale" qui doit être publié la semaine prochaine.
La Grèce consacre ainsi à peine 24% de son PIB à la protection sociale à comparer aux 33% du Suède, premier de la classe, mais elle fait bien mieux que l'Irlande qui, elle, y consacre seulement 11%.
Cependant dans l'indice général de pauvreté, la Grèce occupe les dernières places avec le Portugal, respectivement 22% et 23% quand la moyenne européenne se situe à 18% de pauvres parmi la population active. A l'opposé, le Nord de l'Europe apparaît comme le plus riche avec le Danemark en tête où on ne croise que 8 pauvres sur 100.
Le niveau de chômage élevé était également pointé dans le rapport
Des chiffres qui tombent mal, une semaine avant la tenue du 6e Congrès du Parti socialiste grec (Pasok), dont le gouvernement avait fait de la lutte contre la pauvreté une de ses priorités.
La semaine dernière, le ministre de l'Economie et des Finances Yannos Papantoniou assurait que les mesures d'augmentation des retraites les plus basses, de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale prises début septembre ne seraient pas affectées par la révision à la baisse de la croissance suite aux derniers développements internationaux.
M. Papantoniou admettait toutefois que la croissance de 4% (au lieu de 4,6% initial) présentée à l'avant-projet de budget pour 2002 était "basé sur un scénario optimiste", parce qu'il estime que le pays est relativement épargné par le ralentissement international. ". "La croissance du pays est plus du double de l'UE", a-t-il notamment annoncé aux grecs lesquels ils pourront bien se demander comment avec des telles réussites dans le domaine de l'économie ils restent les plus pauvres en Europe.