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La dernière étude publiée par l'Institut d'Etudes et Prévisions Touristiques de Grèce fait état d'une baisse de 3% de la fréquentation touristique du pays. Les spécialistes de l'Institut craignent que leurs données, qui par ailleurs confirment celles de la Fédération Panhellénique des Hôteliers, ne soient encore plus pessimistes à la fin de la saison. Les statistiques montrent aussi qu'une nouvelle répartition des destinations est en cours.
Ce sont les destinations traditionnelles qui souffrent le plus d'une réorientation du tourisme de masse, notamment des allemands. Ces derniers préfèrent désormais la Turquie, l'Egypte ou encore la Bulgarie, destinations financièrement plus compétitives que la Grèce. Ainsi la Crète et les îles du sud de l'Egée voient leur fréquentation baisser de 5 tandis que l'Attique (large région d'Athènes) recule, elle, de 10%.
En revanche, la Chalcidique dans le nord commence à combler son retard par rapport aux destinations du sud avec une croissance de 5%, de même qu'à l'ouest, les îles ioniennes tirent leur épingle du jeu avec une augmentation de la fréquentation touristique de l'ordre de 2-3%.
Selon les spécialistes de l'IEPT, la situation est particulièrement préoccupante et va avec le constat inquiétant que la réorientation du tourisme de masse vers des destinations moins chères intervient en période de préparation des jeux olympiques d'Athènes 2004 alors que les professionnels s'attendaient à une augmentation progressive du tourisme étranger.
Enfin, l'étude répertorie quelques-unes unes des causes de la dégradation de la fréquentation : en premier lieu est cité le manque de compétitivité de la Grèce dans le domaine des prix combiné à l'augmentation des transports aériens et des voyages organisés; vient en suite une promotion publicitaire déficiente qui n'a rien fait pour corriger les effets du naufrage du ferry " Samina " en septembre 2000 et l'écho négatif laissé par d'autres naufrages intervenus les deux dernières années.