Malgré les réserves d'une partie des experts et les protestations de… l'opposition politique, le nouvel aéroport d'Athènes-Spata "Elefthérios Venizélos" était inauguré à grandes pompes la semaine dernière. Les problèmes n'ont pas tarder à se faire jour ce week-end.
Le gouvernement tenait à donner des gages aux décideurs internationaux et notamment au Comité Olympique International dont il subit la pression permanente pour les retards dans la préparation des JO d'Athènes en 2004. Le nouvel aéroport allait donc ouvrir à la date prévue et les grecs allaient tenter l'impossible : déménager en une nuit, avec un convoi monstrueux de campions, les services aéroportuaires et les installations d'Olympic, la compagnie nationale d'aviation, depuis l'ancien aéroport à quelques kilomètres de Spata.
Rien à part "la volonté de prouver" n'exigeait un tel pari. Après des décennies d'études de faisabilité et de plusieurs années de travaux, l'ouverture de l'aéroport n'était plus à quelques jours près.
Aujourd'hui, les retards dans les vols s'accumulent, 14 vols intérieurs annulés hier et trois internationaux, des nouveaux reports annoncés pour la journée, et le Premier ministre est acculé à reconnaître que l'aéroport nécessite un temps d'adaptation et de rodage. Il nous reste les assurances du ministre des Transports que tous ces problèmes seront bientôt résolus, mais le verni de l'inauguration est déjà rayé. La polémique entre l'administration de l'aéroport et la direction d'Olympic, se rejettent mutuellement la responsabilité des problèmes, bat son plein, alors que des milliers des grecs et de touristes vont avoir besoin de leurs services pendant les fêtes de Pacques qui ne sont plus qu'à une semaine.