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Του Ιάννη Σταθά - Jean Stathás, recueilli et traduit par Fauriel, 1824.

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[i] [center] [b][u]Του Ιάννη Σταθά[/u][/b]

Μαύρον καράβι έπλεε΄σ τα μέρη της Κασσάνδρας
Μαύρα πανιά το σκέπαζαν, και τ΄ουρανού παντιέρα.
Εμπρός κορβέτα μ΄άλικην σημαίαν του εβγήκε :
« Μάïνα, φωνάζει, τα πανιά, ρήξε τα, λέγει κάτω ! -
« Δεν τα μαïνάρω τα πανιά, ουδέ τα ρήχνω κάτω !
« Μην με θαρρείτε νεόνυμφην, νύμφην να προσκυνήσω.
« Εγώ μ΄ο Ιάνης του Σταθά, γαμβρός του Μπουκοβάλλα.
« Τράκον, λεβέντες, ρήξετε, σ΄την πρώραν το καράβι.
« Των Τούρκων αίμα χύσετε, απίστους μη΄ψυχάτε. » -
Πρώτος ο Ιάνης πέταξε με το σπαθί΄σ το χέρι
΄Σ τα βούνια τρέχουν αίματα, θάλασσα κοκκινίζει :
Αλλά ! Αλλά ! οι άπιστοι κράζοντες, προσκυνούνε.

[b][u]Jean Stathás[/u][/b]

Un vaisseau noir voguait du côté de Kassandra :
-Des voiles noires l’ombrageaient, un pavillon de la couleur du ciel.
- À sa rencontre vient une corvette, avec un pavillon rouge.
- « Amène, (lui) crie-t-elle ; baisse tes voiles, (lui) dit-elle. »
- Je n’amène point ; Je n’abaisse point mes voiles.
- Me prenez-vous pour une fiancée, pour une nouvelle mariée, qui va vous faire la révérence :
- Je suis Jean Stathás, le gendre de Boukovállas.
- Jetez le câble, ô mes braves ;présentez la proue du navire.
- Faites couler le sang des Turks ; n’épargnez pas les infidèles. »
- Les Turks virent de bord ; ils tournent la proue.
- Jean aborde le premier, le sabre la main :
- le sang court sur le lest ; la mer devient rouge ;
- et les infidèles se rendent en criant : Alla ! Alla !
(traduction de Claude Fauriel, 1824)
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PS J'ai respecté l'orthographe de Fauriel.
Le premier vers est un des vers les plus évocateurs et les plus oniriques et émouvant de la lanque grecque. Il est homérique...
άλικη, du turc alak, le sang.

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