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Non au terrorisme en Grèce

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Φόρουμ

Honte aux assassins de la "secte révolutionnaire" et autre clones, juste des bandits lâches qui se croient investis d'une mission politique.
Ce sont juste des gangsters. Peu importe qu'ils soient anarchistes, communistes, etc. Ce sont des extrémistes qui rêvent de faire régner la terreur pour imposer leurs idées. Au passage ils braquent des banques et amassent de l'argent, menacent de mort tous ceux qui ne sont pas d'accord. Tout cela n'est pas nouveau, mais c'est à nous, simples citoyens de montrer notre rejet de ces pratiques.

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Philippe

La nébuleuse des «nouveaux terroristes» grecs

Thierry Portes, envoyé spécial du Figaro à Athènes

La police recenserait une trentaine de personnes, organisées en cellules, qui revendiquent l'héritage idéologiste de la Lutte révolutionnaire.

Plusieur journaux grecs les appellent déjà «les nouveaux terroristes». Le procureur d'Athènes est tout aussi catégorique. Il vient d'inculper trois jeunes de 20 et 21 ans selon la procédure antiterroriste mise en place pour les JO de 2004. L'effet produit sur la jeunesse estudiantine, qui effectue sa rentrée mardi, est imprévisible. Et, à l'annonce de la mise en examen de leurs camarades, mardi dernier, des jeunes sont venus défier les forces de l'ordre devant le palais de justice d'Athènes.

Les trois inculpés appartiennent à cette génération qui a participé aux émeutes de décembre 2008, après la mort d'un adolescent tué par les balles d'un policier. Ils ont découvert la politique lors de ces semaines durant lesquelles le centre d'Athènes devint un champ de bataille où anarchistes et casseurs brisaient, incendiaient et affrontaient la police. Le soufflet retombé, ils sont allés, semble-t-il, un cran plus loin, trop loin, dans la radicalité.

Les trois présumés terroristes Charalambos, Emmanouil et Panayotis sont des gamins des beaux quartiers. Ils ont étudié à Arsakio, un lycée privé parmi les plus huppés d'Athènes. C'est dans l'appartement de Charalambos, dans le quartier cossu d'Halandri, que la police a retrouvé, parmi les vêtements de marque, «un mécanisme d'horlogerie de mise à feu dans un autocuiseur», similaire à celui qui a été utilisé lors de deux attentats récents : celui du 23 septembre, la veille de leur arrestation, contre l'appartement de deux personnalités du Parti socia­liste, et celui de juillet dernier contre le domicile de l'ex-secrétaire d'État à l'Intérieur.

Ces deux attentats ayant été revendiqués par la Conspiration des cellules de feu, les trois jeunes, qui nient en bloc, sont accusés d'avoir formé cette organisation terro­riste. Ils risquent au minimum dix ans de prison. La police a d'abord promis l'arrestation imminente de six autres comparses. Elle parle maintenant d'une trentaine de suspects.

Un réservoir de trois cents personnes

Le coup de filet annoncé permettra peut-être de comprendre un peu mieux qui se cache derrière cette Conspiration des cellules de feu, à laquelle on doit une trentaine d'attaques à l'engin incendiaire contre des distributeurs de banques, des concessionnaires automobiles, quatre églises orthodoxes, des appartements de personnalités et les bureaux de l'Agence France Presse à Athènes. Manifestement, cette nébuleuse ne peut se réduire aux trois inculpés, puisqu'elle a revendiqué l'explosion d'une bombinette, placée dans une benne à ordures, pendant le dernier grand discours de campagne de Caramanlis, vendredi soir, sur le Champ de Mars d'Athènes.

Les petits attentats à la bombe artisanale et aux cartouches de gaz sont si fréquents en Grèce que plus personne n'y prête une grande attention. Cela fait partie, sinon du folklore de ce pays balkanique, du moins d'une longue tradition, qui remonte à 1974.

À la chute de la dictature des Colonels voient le jour la Lutte révolutionnaire populaire (ELÀ), qui a cessé ses activités en 1995 après quelque 250 attentats, et le groupe du 17-Novembre, responsable de 23 assassinats entre 1975 et 2000, avant d'être démantelé en 2002. Au fil des ans, les différents procès, dont certains sont encore en cours, ont abouti à moins d'une dizaine d'incarcérations.

À compter de 2003, Lutte révolutionnaire (EA), classée organisation terroriste par l'UE, a pris le relais. Après les manifestations estudian­tines est apparue, en février dernier, la Secte des révolutionnaires, dont l'objectif revendiqué est d'«exécuter» des policiers grecs. En 2009, l'un d'eux a été assassiné et un autre grièvement blessé par balles.

Selon un policier antiterroriste, qui parle sous couvert d'anonymat, environ trente personnes formeraient, en différentes cellules, le tissu du terrorisme en Grèce, qui ne s'est pas désuni depuis 1974. Ce sont des professionnels des attentats et braquages, ayant souvent franchi la quarantaine, qui ont suscité des vocations parmi les étudiants, via le milieu anarchiste, très fortement implanté dans les universités du centre d'Athènes. Ces gamins, issus des manifs de décembre, auraient ainsi rejoint un réservoir d'environ trois cents individus prêts à poser des engins explosifs.

«Des DVD hollywoodiens»

Dans l'appartement de Charalambos, confie le policier, «il n'y avait aucun livre politique mais des DVD hollywoodiens». Il ajoute, ce que confirme l'avocat d'un des accusés, que les premiers textes de la Conspiration des cellules de feu étaient bourrés de fautes d'orthographe, avant qu'une sémantique corsetée par l'idéologie extrémiste ne fasse son apparition. «Il y a des adultes derrière», affirme le policier, qui espère que la récente arrestation des apprentis révolutionnaires permettra de remonter jusqu'aux vrais terroristes. Le plus rapidement possible, avant qu'une éventuelle greffe n'opère, ce qui renverrait la Grèce dix ans en arrière, aux temps du sanglant 17-Novembre.

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Δευ, 10/05/2009 - 17:09 Μόνιμος σύνδεσμος