Dans la nuit du 4 février 1843, au retour d'une fête au palais royal, le général Théódôros Kolokotrônis est foudroyé par une apoplexie mortelle à 73 ans.
L'année de sa naissance son père, Kônstantís Kolokotrônis tombe au combat, avec deux de ses frères, face aux Turcs, lors de la révolte inspirée par Catherine II de Russie, et déclenchée dans le Péloponnèse par Alexéï Grigorievitch Orloff, qui échoua.
Théódôros naquit à Ramavoúni, en Messénie, mais sa famille paternelle était de Limpovíssi la mort du père fit que la famille se réfugia à Alônístaina en Arcadie, dans le village natal de sa mère, Zampía Kôtsáki. Dès son adolescence, il rejoignit les bandes de Klephtes du Péloponnèse, où son audace et son habilité le firent rapidement distinguer. Outre les coups de main à terre, contre les Turcs, il sourit aux combats sur mer et à la course. En1805, à 35 ans, il participe aux batailles navales de la flotte russe contre les escadres turques.
En 1806, sa tête est mise à prix. D'escarmouche en escarmouche, de village en village, et pendant plusieurs mois il est pourchassé, il parvient à passer à Cythère, à l'époque occupée par les Russes. Quatre ans plus tard, il s'engage dans le corps hellénique de l'armée britannique de l'île de Zanthe. Ses combats contre les Français lui font attribuer le grade de colonel.
En 1818, à 41 ans, il prête serment à la Philikí Hétairía et commence à préparer la révolte libératrice de Morée. La Philikí Hétairía l'envoie au Magne, où il lève la bannière de la révolution, à Kalamáta, le 23 mars 1821. Ainsi, il va combattre, en première ligne, et emporter la victoire à Valtétsi le 14 mai 1821, à la prise de Tripolitsá le 23 septembre 1821, à la destruction de l'armée de Drámali à la glorieuse et décisive bataille du 26 juillet 1822 aux Dervénákia, qui couronnera et sauvera la Guerre de l'indépendance dans le Péloponnèse. Il devint pour cela commandant en chef du Péloponnèse, avec le sobriquet affectueux et respectueux de Vieux de Morée ( Héros tou Moriá).
Les combats fratricides entre Grecs, qu'il essaiera en vain d'apaiser, font qu’ il est capturé avec son fils est emprisonné au fort de Náfplion'-Nauplie. Mais, en 1825, à la demande du sultan de Constantinople, Ibrahim pacha, le fils et le dauphin de Méhmét-Ali d'Égypte, est chargé de noyer dans le sangs cette révolution. Galbani-égyptien débarque en Grèce et occupe Navarin et l'île de Sphactérie.
Kolokotrônis est alors libéré, pour diriger les opérations, avec Pétrómbéïs Mavromichális. Ils vont mener une guérilla efficace, jusqu'en 1828, où le philhellène roi de France Charles X, fait débarquer dans le Péloponnèse le général Maison.
Kolokotrônis avait soutenu Kapodístrias et la venue dothan mais, en 1833, son opposition au gouvernement bavarois le fit embastiller à nouveau à Nafplion’, et condamner à mort , le 25 mai 1834, avec Plapoútas sous l'accusation de « haute trahison » ( !!!). Mais, le jeune roi Othon, atteignant sa majorité, le gracia, le nomma général, et en fit un Conseiller d'état...
Le vieux soldat dicta à Yéôryios Tertsétis ses mémoires, publiées en 1851, après sa mort, titrées : « Récit des événements de la nation hellénique de 1770 à 1836 ».
On peut y lire par exemple, à propos de la sanglante prise de Tripolitsá : « Quand j'entrai à Tripolitsá, on me montra au marché le platane où on pendait les Grecs. Je poussai un soupir et dis : allons, combien de ma lignée et de ma nation y ont été pendus ... Et je donna l'ordre de l'abattre »
4 février 1843 : Mort de Théodôros Kolokotrônis, le Vieux de Morée.
Φόρουμ
Re: 4 février 1843 : Mort de Théodôros Kolokotrônis, le Vieu
bonjour
La photo 20 (livre d'histoire) de l'album votre grece,illustre bien cette péride de l'histoire greque(tu)