Petite histoire des Grecs dans la Tchecoslovaquie communiste - entretien avec Ilios Yannakakis
[01-05-2006] Par Alexis Rosenzweig
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L'emission d'aujourd'hui sera consacree a l'histoire des Grecs installes sur le sol tchecoslovaque apres-guerre. Et pour aborder ce chapitre peu connu de l'histoire de la Guerre froide, nous nous sommes adresses a Ilios Yannakakis, aujourd'hui professeur de sciences politiques dans les universites de Lille et d'Olomouc. Une histoire qu'il connait bien, etroitement liee a la guerre civile en Grece (1946-1949), et qui commence par la decision du PC grec de creer une enclave hellenique apres la guerre, avec l'aide de Tito, sur les fondations d'un village vide de ses habitants allemands au nord de la Yougoslavie, le village de Bulkes (ou Buljkes, renomme depuis Maglic par les Serbes).
« Ce village de Bulkes se trouvait en Voivodine.
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Photo de Bulkes
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Sa position geographique en Voivodine
Le PC grec y avait installe une petite democratie populaire, vraiment un regime communiste. Les Grecs ne pouvaient pas en sortir, et on y frappait meme de la monnaie. Une petite republique socialiste... Et au fur et a mesure que la guerre civile grecque prenait de l'ampleur, Bulkes devenait le lieu ou passaient les enfants des villages que les communistes avaient pris, volontairement ou pas - entre 15 000 et 20 000 enfants. De Bulkes, ils etaient ventiles dans les pays de l'Est. Car a partir de 1947-48, les pays de l'Est avaient donne des possibilites incroyables aux communistes grecs - armes, munitions...- donc il y avait une situation tres ambigue.
« En 1948 a lieu la rupture entre Tito et Staline. Le PC grec soutient naturellement Staline et ordonne l'evacuation par etapes du village de Bulkes. La premiere vague s'installe en Hongrie, ou le gouvernement hongrois avait donne un village, nomme Beloiannisz plus tard, et la deuxieme s'installa en Tchecoslovaquie. Jusqu'en 1948-49, la Tchecoslovaquie a accueilli des enfants. Et comme le pays a ete vide de sa population allemande des Sudetes, il y avait des chateaux dans toute cette region, qui ont ete transformes en maisons d'enfants pour les refugies grecs. »
Est-ce qu'on a une idee du nombre de ces enfants ?
« D'apres les statistiques, surtout en Boheme et en Moravie et tres peu en Slovaquie, il y avait entre 5000 et 8000 enfants- c'est un chiffre enorme. On les faisait venir de Voivodine par convois, encadres par des jeunes filles des villages et des 'meres' comme on les appelait - des femmes qui encadraient ces enfants avec naturellement un responsable du parti a leur tete. »
Qu'est-ce qu'on leur apprenait a ces enfants, quelle etait leur vie quotidienne ?
« J'etais moi-meme un des enseignants dans ces maisons d'enfants en 1949. Il faut dire que les Tcheques ont offert a ces enfants ce qu'ils avaient de meilleur. D'une part la qualite de l'hebergement et de l'autre la qualite de l'instruction donnee a ces enfants - des enfants illettres d'une Grece illettree...»
Des enfants que le PC grec avait retires a leur famille dans des regions rurales ?
« Dans des regions montagneuses, d'une population qui vivait a peu pres comme au debut du XIXe siecle. Il fallait eduquer ces enfants a de l'hygiene de base par exemple. Au debut il y a eu un enseignement greco-tcheque. Mais le grand probleme etait que la plupart ces enfants ne connaissaient pas leur date de naissance et il fallait que les medecins definissent plus ou moins l'age de ces enfants... C'etait une periode tres complexe, et traumatisante pour tout le monde. Moi, je me rappelle, j'ai debarque dans ce milieu que je ne connaissais pas et je me suis dis : 'Ou suis-je ?' »
Comment etes-vous arrive la-bas ?
« Je ne suis pas de Grece, je suis ne en Egypte. Je suis parti du Caire apres mon bac au lycee francais du Caire pour aller me battre volontairement du cote des communistes. »
Votre pere a meme fonde le PC en Egypte, c'est ca ?
« Oui. Et j'ai quitte l'Egypte, via l'Italie et la France, et suis arrive a Prague au moment de la fin de la guerre civile grecque. Je ne savais pas qu'elle etait terminee. Puisque je savais 'lire et ecrire' - comme on disait - on m'a envoye comme responsable du dossier maison d'enfants a cote de Kyselka, pas loin de Karlovy Vary. Il y avait deux autres maisons d'enfants, a cinq kilometres a Velichov, et sur la colline a Velky Hradosov. Cela formait un triangle et une des 'agglomerations' d'enfants grecs. Il y en avait partout dans le pays. » « Soyons honnetes et francs, bien que cela derange les Grecs aujourd'hui : on preparait ces enfants a etre des communistes, a etre la releve pour la guerre civile. On les fanatisait ces enfants-la, ils vivaient dans le monde communiste. On reviendrait en Grece apres avoir hisse le drapeau rouge sur l'Acropole ! Le but etait de conquerir la Grece et de la relier aux pays socialistes... »
Il n'y avait que des Grecs dans ces maisons d'enfants ?
« Des Grecs slavophones - les Slavo-macedoniens - et des Grecs. »
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Comment etaient-ils accueillis dans cette region de Boheme de l'Ouest ?
« Les Tcheques etaient tres accueillants. En 1949, la Tchecoslovaquie etait un pays profondement traumatise. Autour de moi par exemple, dans cette region de Karlovy Vary, les gens disparaissaient. Et ce n'etait plus seulement des disparitions d''ennemis de classe' mais aussi de membres du parti. On preparait deja la longue serie des proces politiques. Donc il y avait un climat de peur. Les magasins se vidaient a vue d'oeil. Les enseignes s'uniformisaient... La mainmise du communisme sur un pays c'est l'uniformisation immediate, et on coupe les tetes qui depassent en instaurant le pouvoir, le langage unique, etc. L'education de ces enfants grecs rentrait dans ce cadre d'uniformisation de l'ideologie communiste. »
« Quand en 1949 les communistes grecs subissent une defaite, le gros des troupes rentre en Albanie, avec des populations civiles poussees par les communistes. Le reste se refugie en Yougoslavie - contre les ordres du PC - et en Bulgarie. C'est une histoire mal connue : d'Albanie sont partis six cargos pendant la nuit - clandestinement mais le tout organise par Moscou -, quatre remplis de combattants desarmes par les Albanais a travers les Dardanelles, le Bosphore et la Mer noire, envoyes ensuite par le train a Tashkent en Ouzbekistan. »
En 1950, les Grecs qui s'etaient refugies en Yougoslavie sont dissemines en Europe centrale. Pres de 100 000 d'entre eux vivent alors sur un territoire sous domination sovietique. La majorite de ceux qui sont dans les democraties populaires, environ 70 000 personnes, s'installent en Silesie, du cote polonais ou tchecoslovaque, en Moravie, et en Hongrie.
« Le PC s'est retrouve dans une situation tres originale : c'est un parti qui a perdu la guerre civile, qui a perdu l'idee de faire de la Grece un pays communiste et qui se retrouve a la tete d'un 'Etat' communiste allant de Tashkent a Prague et de Varsovie a Sofia. Avec une population soumise uniquement au PC... C'est une schizophrenie : un parti qui a tout perdu et qui devient maitre de la vie de ces gens-la. »
Ces communautes ont-elles acces a l'information, est-ce qu'elles savent ce qu'il se passe ?
« C'est une question cruciale. Le parti a cache sa defaite en disant que c'etait une pause avant 'le troisieme round', comme ils l'appelaient. Mais petit a petit les gens ont compris qu'il n'y aurait pas de troisieme round et le parti a accepte d'admettre qu'il n'y aurait plus de guerre civile. Or dans ces annees noires du stalinisme, jusqu'a 1956, la lutte interne aux partis communistes - dans laquelle les dirigeants se liquidaient mutuellement - a touche les communautes. Donc il y a dans ces communautes grecques des luttes entre les differentes fractions. »
Comment se poursuit l'integration des Grecs en Tchecoslovaquie pendant cette periode ?
« Le Grec s'integre facilement, que ce soit en Amerique, au Canada, en Australie, en France ou dans la Tchecoslovaquie communiste, car il a le sens communautaire. Il se cree des micro-communautes dans les villes contre la volonte du PC qui voulait tous les regrouper. »
Dans quelles regions s'installent-ils ?
« Partout, mais surtout dans les zones industrielles, a Ostrava par exemple. Parce que c'est la ou il y a l'argent et une certaine facilite de logement. Ils s'adaptent merveilleusement bien. Ils retrouvent le boulot dur, parce que ce sont des travailleurs. Mais ils apprennent tres vite a s'adapter au rythme du travailleur tcheque, c'est-a-dire : 'ne me bouscule pas, je construis le socialisme, d'accord, mais a mon rythme...'. Derriere la machine on ne remplit pas le plan, etc., ce qui etait le lot commun de tous les travailleurs qui s'opposaient a cette politique communiste de pressurisation de la classe ouvriere jusqu'a la derniere goutte... Il y a tres peu en Tchecoslovaquie de Grecs qui travaillent dans les kolkhozes. La plupart sont devenus des ouvriers. »
Le sens communautaire des Grecs n'empeche pas les mariages mixtes, dont le nombre augmente...
« Naturellement, surtout avec l'emancipation de la jeunesse par rapport a l'esprit renferme, conservateur et ideologique des parents. Au debut, quand la fille grecque avait un copain tcheque, le pere attendait a la sortie de l'ecole pour la gifler et lui interdire de lui parler. Petit a petit tout ca a vole en eclats et Tcheques et Grecs vivaient de la meme maniere. »
« Il faut dire qu'a partir de 1965, le gouvernement grec autorise le retour de certains Grecs dans leur pays. Donc il y a eu le premier depart. Surtout de ceux qui avaient ete forces a participer a la guerre civile, ou des intellectuels grecs qui n'ont rien a faire des pays de l'Est et veulent retourner dans leur pays. »
Quel est l'etat d'esprit a ce moment-la, on les envie ceux qui repartent ?
« On les envie tout en ayant peur de faire une demande pour aller en Grece, parce que la demande passe par le Parti communiste. Et en meme temps la propagande communiste est tellement forte qu'on pense qu'en Grece on creve de faim, etc. Or en 1965 commence le 'miracle grec', donc ils sont pris dans une certaine contradiction. Arrivent les colonels, en 1967. Paradoxalement, les colonels fascistes grecs ont les meilleurs rapports avec les pays de l'Est. Voila une des pages de l'histoire qu'on ignore. Les colonels acceptent les refugies communistes grecs, qui a cette epoque la reviennent en masse. »
Ou etes-vous en 1967 ?
« Je suis a Prague, j'ai coupe mes liens reels avec les Grecs ; ma vie etait avec des Tcheques, dans un milieu qui correspondait a mes ambitions intellectuelles. »
A quel moment et pourquoi avez-vous rompu ces liens ?
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Prague 1968
« Parce que des les annees 60 a commence cette tentative de phagocyter les espaces pris par le PC tchecoslovaque, dans le milieu litteraire, a l'universite, etc. J'ai participe a la conference sur Kafka en 1963, qui etait un grand moment. Il y a eu quelque chose de tres important qui se passait. C'etait ca mon element a moi. »
« Les Grecs, dans leur enorme majorite, s'opposent au Printemps de Prague, a part une petite poignee. Et en 1968, a l'entree des troupes sovietiques, je suis parti pour la France. Or les Grecs, surtout dans la region de Kurnov et d'Ostrava, ont accueilli a bras ouverts les soldats sovietiques. Les femmes grecques lavaient le linge des soldats : c'etait leur devoir revolutionnaire, contre le Printemps de Prague. Et c'etait ca qui etait terrible. Comme en 1956, lors de la revolution hongroise, les Grecs etaient du cote des sovietiques, ils ont fait les plus grandes saloperies contre les Hongrois. En Tchecoslovaquie idem. »
Vous choisissez de partir pour Paris.
« Oui, je faisais parti en quelque sorte de l'emigration tcheque, avec J. Pelikan, P. Tigrid, A. Liehm etc. Nous etions tous la en train de propager justement ce qui se passait pendant la normalisation. Ce qui est tres etrange est que les Grecs n'ont jamais ressenti ce devoir envers cette liberalisation de la Tchecoslovaquie. Ils sont restes profondement reactionnaires, je ne dis pas nostalgiques du stalinisme, mais nostalgiques d'un certain socialisme... parce que je pense que leur niveau culturel ne leur permettait pas d'analyser ce qui se passait, le systeme.»
Une partie d'entre eux est donc retournee au pays, que font ce qui restent pendant la normalisation ?
« Ils ont continue leur vie comme avant. Petit a petit, comme le tourisme s'ouvrait, ils ont commence a travailler dans des hotels, a faire du marche noir de devises. Et surtout avec leurs cousins qui venaient d'Allemagne, un petit trafic de voitures. Mais cela ne touchait pas profondement la communaute. Certains partaient deja en Grece. Le gouvernement de Papandreou avait liberalise et permis de rentrer, c'est donc a cette epoque la que la grande masse est rentree au pays, autour des annees 80. »
Et les autorites tchecoslovaques laissaient partir sans problemes ?
« Oui, et puis il y a eu des accords entre la Tchecoslovaquie et la Grece pour les retraites, ce qui etait un element tres important pour que cette vieille generation de la guerre civile puisse profiter des retraites tcheques en Grece. Les 'vieux' sont rentres dans leur village, la deuxieme generation dans les villes du nord de la Grece, et les jeunes a Athenes et dans les villes. Quelques uns ont totalement echoue ; ils ont garde la nostalgie de la Tchecoslovaquie. Les liens sont tres forts avec le pays de leur enfance. Il y en a certains qui parlent tres mal le grec. »
Dans quel etat est la communaute grecque en Republique tcheque aujourd'hui ?
« Cette communaute est une communaute qui a renoue solidement des liens avec la Grece. Un retour sentimental et culturel a la mere-patrie tout en restant en Republique tcheque. Des 1989, les Grecs sont devenus des entrepreneurs, ont ouvert des agences de voyages, de societes d'import-export, des restaurants, a organiser le tourisme : ils ont fait du fric. »
En s'eloignant de toute ideologie politique ?
« Oui, a quelques exceptions pres... »
Combien de personnes represente cette communaute aujourd'hui ?
« Elle n'est pas tres tres importante. Je n'ai pas de chiffres exacts, mais elle ne doit pas depasser les 4000 personnes. Il y a eu enormement de mariages mixtes, et des enfants de ces Grecs qui ont des noms grecs mais sont des Tcheques 'a 1000%' : c'est la quatrieme generation. »
Avez-vous repris contact avec la communaute grecque apres la revolution de velours ?
« Oui, dans la mesure ou je cherche des traces dans les archives avec des collegues tcheques. On a fait un colloque tres interessant a Budapest sur les enfants grecs. Et surtout en Grece, ou cette periode est encore tabou. On commence a en parler mais la Grece est restee attachee a l'ideologie de la guerre civile : les communistes y ont encore bonne presse. »
Venant de ce site de la Radio Praha
Re: Les grecs communistes de l epoque de Bulkes jusqu a l exode
« Qu est ce qui est arrive a Bulkes ? »
un bref rapport redige sur la base d'une recherche courte sur Maglic, un village ordinaire avec une histoire unique.
Il est situe environ a 20 kilometres au nord-ouest de Novi Sad en Vojvodina, Serbie.
[img]http://www.bulkes.de/marimap1.jpg[/img]
Maglic est habite actuellement par presque 3.000 personnes, majoritairement Serbes , qui ont change le nom de « Bulkes » en « Maglic ».
Au 18eme siecle les immigres allemands avaient colonise la region de Maglic d'aujourd'hui.
La population allemande a laisse leurs maisons a la fin du seconde guerre mondiale.
De 1945 a 1949, le village a servi de base militaire aux soldats grecs combattant dans la guerre civile grecque (1946-49) pour les troupes du parti communiste de la Grece (KKE), alors Maglic etait devenu une commune grecque avec ses propres dirigeants et autorites, independante de gouvernement yougoslave et du systeme legal yougoslave, mais qui cependant s appuieait economiquement sur la yougoslavie et naturellement, sur des decisions du KKE.
Les grecs communistes en furent expulses en septembre 1949 apres un conflit entre Tito et Stalin (Informbyro) qui avait eclate en 1948 et apres que le KKE decida de joindre Stalin contre Tito.
En 1949 la plupart des membres de la communaute grecque de Bulkes s'est deplace en Tchecoslovaquie, c'est une partie importante de l'histoire de la communaute grecque de Tchequie.
Bulkes (aujourd'hui : B. Maglic), fut le domicile de l'armee communiste grecque de liberation ELAS
En ete de 1945, 1.454 fonctionnaires et combattants de l'armee communiste grecque de liberation ELAS furent deplaces dans le village de Bulkes.
A l'origine ,l'etat yougoslave meta a disposition des camps collectifs a la disposition des combattants de la guerre civile regnante en Grece.
Le recensement d'habitant a change constamment.
Donc sous les 4.023 habitants en 1946,il y avait 161 femmes et les 30 enfants.
En quatre annees de son existence en tant que communaute des combattants grecs 27.000 personnes sont passes par le village, 5000 blesse, et 22.000 enfants .
Des orphelinats, des hopitaux, des ecoles,un theatre et des entreprises de metier ont ete etablies.
Sans compter que les livres scolaires et les journaux de propagande furent imprimes,la communautee frappait meme sa propre monnaie grecque.
Sa propre police du maintien de l'ordre.
A Bulkes les gens ataient condamnes selon les lois communistes grecque .
Les dirigeants de Bulkes etaient formes a l'academie militaire de Yougoslavie,d Albanie, et de Bulgarie ,pour s infiltre en Grece.
Tito renonca au stalinisme en 1948 et a suivi a sa propre maniere au socialisme, il y avait des divergences de vues ideologiques avec les communistes grecs de Bulkes.
Ceux fideles a Stalin ont recu l'asile en 1949 en Tchecoslovaquie, en Hongrie, et en Pologne.
Approximativement 800 qui etaient restes a Bulkes ont emigre dans la republique de Fyrom.
Une petite partie a ete deplacee a Gakawo et a Kruschiwle.
Apres les quatre annees de la presence de la communaute grecque a Bulkes,ils ont laisse un village detruit.
[img]http://www.bulkes.de/marimag10.JPG[/img]
Tombe grecque a Bulkes
Par manques d energie pour le chaufage , les Grecs avaient coupe tous les muriers des rues, pour le chauffage tout fut utilise le bois des portes et les allees des maisonsetc etc.
Traduit en francais venant de ce site
http://www.bulkes.de/griecheneng.html
Pas a dire les communistes grecs de l epoque de la guerre civile furent a la hauteur de leur legende
Non seulement etant des traitres a la cause stalinienne en Grece,pour faire de la Grece un paradis communistes staliniens retrograde
Ils ont kidnappe des milliers d enfants pour pouvoir faire la contre revolution en Grece et en mentant par des propagandes durant des decades, ces pauvres volontaires et majoritairement invonlontaires de ces exils se reveillerent a un moment ou ils decouvrirent le mensonge ehonte de ce que fut la propagande communistes de l Elas de l epoque de la guerre civile qui durant des annees leur mentait a tout les niveaux en leurs inculquant que la guerre en Grece n etait pas termine et les entrainant pour un troisieme round qui ne vint jamais
L histoire de la guerre civile grecque fut une des pages de l histoire de la Grece,des plus tragique
J espere que nous verront plus jamais un grec tue un grec pour des raisons ideologique et de manipulation de ses voisins ou des grands de ce monde
Amicalement
Σε απάντηση του Re: Les grecs communistes de l epoque de Bulkes jusqu a l exode από alex
Re: Les grecs communistes de l epoque de Bulkes jusqu a l exode
SigHaritiria Alex!!
Vraiment merci pour ces pages de l'histoire grecque des années 40-50!
Il est clair que tout ça est bien obscur. la grèce avait évidement bien envie de cacher cette période obscure de son histoire moderne, et les grecs communistes ont dûs avoir aussi bien honte de cette période.
Quoiqu'il en soit, il faut savoir que cette guerre civile avec les communistes à diviser le pays, les militaires grecs avaient le droit de tuer des communistes à cette époque, et sans préavis. il y a avait même un carnet "de bonne moralité"
Imaginer la Grèce entourer d'un BLOC communiste des plus virulents et de l'autre coté par les Turcs!!
Le communisme c'est vraiment de la SKata....
yia
Σε απάντηση του Re: Les grecs communistes de l epoque de Bulkes jusqu a l exode από αλεξιος
L’origine de Socialisme ou Barbarie
l’origine de Socialisme ou Barbarie, l’évolution politique de Castoriadis
En 1974, Castoriadis accordait à Analyse et popularisation des luttes un entretien où revenant sur l’origine de Socialisme ou Barbarie, il expliquait son évolution politique à la fin de la Deuxième guerre mondiale :
" Socialisme ou Barbarie est né à partir d’une tendance qui s’était constituée pendant l’été 1946, au sein du PCI, le parti trotskiste français. Pour ma part, j’avais développé une critique de la conception trotskiste du stalinisme depuis la fin 1944 - début 1945, à partir de mon expérience du coup d’État stalinien en Grèce de décembre - janvier 1945.
Pour Trotsky et les trotskistes, les parti staliniens dans les pays capitalistes s’étaient définitivement rangé du côté de l’ordre bourgeois (au moins depuis l’époque des Fronts Populaires et de la guerre d’Espagne), ces partis ne représentaient plus pour le trotskisme, qu’une réédition du réformisme, et l’on reprenait à leur égard l’essentiel de l’analyse et de la critique léniniste du réformisme classique.
Dans cette optique, si jamais les staliniens participaient à un gouvernement cela ne pouvait être que de la manière et avec les objectifs des partis réformistes : Pour sauver le régime bourgeois pendant une phase difficile de son existence.
[b]Or, il était évident en Grèce en 1944 qu’il ne s’agissait absolument pas de cela, mais bel et bien d’une tentative du PC de s’emparer du pouvoir et d’instaurer sa dictature (dictature qu’il exerçait déjà, pendant la dernière phase de l’occupation, sur la presque totalité du pays).[/b]
L’insurrection d’Athènes de décembre 1944 a échoué, mais l’on sait ce qui s’est produit pendant la même période en Yougoslavie, puis, au fur et à mesure que les mois passaient, dans les autres pays d’Europe orientale.
Qui est Cornelius Castoriadis ??
Cornelius Castoriadis - (el) Κορνήλιος Καστοριάδης (11 mars 1922 à Istanbul - 26 décembre 1997 à Paris) est un philosophe et psychanalyste français d'origine grecque, défenseur du concept d'« autonomie politique ». Il fonde avec Claude Lefort le groupe Socialisme ou barbarie , d'où sortira la revue du même nom et qui sera dissout au printemps 1967.
Voir sa bio
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cornelius_…
et ici
http://www.barbier-rd.nom.fr/journal/ar…
Pour socialisme ou barbarie
http://www.plusloin.org/textes/sob.html
Ses textes marxistes
http://www.marxists.org/francais/genera…
À sa mort, fin 1997, le journal Le Monde sortit une rubrique nécrologique dont la seule citation, coupée de tout contexte, était à peu près [b]« le but d'une civilisation est-il de changer de voiture tous les trois ans ? »,[/b] ce qui laissait penser que Castoriadis était un analyste critique de la société de consommation.
Un homme considere comme un grand philisophe qui ne machait pas ses mots
Le conaissiez vous ??
Et ce n est pas le seul qui c etait refugie en France a cet epoque comme Kostas Papaïoannou ou Kostas Axelos
Pour Kostas Papaïoannou
http://www.uoi.gr/schools/human/ph_edu_…
Et
http://gippe.free.fr/Pages/popaioannou2…
Pour Kostas Axelos
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kostas_Axe…
et
http://www.vrin.fr/html/main.htm?action…
Comme pour Ionesco nos penseurs grecs exiles en France ont laisse derriere eux un heritage tres important en France qui decoule de la guerre civile meurtriere de la Grece
Encore des membres de la diaspora grecque qui furent exiles pour des causes de guerre
Amicalement