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8 mai 1907, le Kapétan Phouphas (sous-leiutenant Papadas) qui lutte pour la libération de la Macédoine, est tué à Palaiochôri par les comitadjis.

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Προτάθηκε από Th. Efthymiou την
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La Macédoine, hellénique, hellénistique, byzantine appartint à la Bulgarie de Siméon (893-927), puis devint possession turque. Les tchiftliks (grandes propriétés agricoles : le tchift est la surface arable avec une paire de bœufs), producteurs de riz, coton et tabac passaient peu à peu entre les mains des Grecs et des Juifs thessaloniciens. Thessaloniki, seconde ville « ottomane » d’Europe, troisième ville de l’Europe au sud du Danube (après Constantinople et Athènes) était le port des Balkans (Le Pirée étant celui de la Grèce) et l’aboutissement naturel de la vallée du Strymon reliant le Danube à la mer Egée, et de la route transversale du sud (l’ancienne via Egnatia romaine), venant de l’Adriatique.
L’occupant turc y reconnaissait les Mahométans, les Juifs et les Rûm (Romii) classés en chrétiens du Patriarcat et Chrétiens de l’Exarchat et les Arméniens. Outre les Turcs, Grecs, Bulgares et Juifs, il y avait aussi des Albanais, des Yürüks, des Konyariotes, des Pomaques, et des Caucasiens, mahométans amenés et établis par les Turcs.
Depuis 1870, sous le sultanat d’’Abdül-‘Aziz, la Bulgarie ne dépendait plus du Patriarche « grec »,de Constantinople. Cette province (deux fois la Belgique) avait une population variée. Et, bien sur, il y avait des écoles grecques « patriarcales », des écoles bulgares « exarchiques », et aussi serbes et valaques. La « Mégali idéa » (plus la libération des Grecs sous domination turque qu’impérialisme au sens actuel), l’activité et la place commerciale et culturelle prédominante des Grecs, le firman de 1870 (les éparchies chrétiennes, jusque là constantinopolitaines, pouvaient à la majorité des fidèles passer à l’Exarque bulgare), les fonds russes d’aide aux Slaves, le soulèvement grec de Macédoine occidentale et de l’Olympe en 1878 (pendant que la Crète luttait elle aussi pour sa libération), toutes ces circonstances exaltèrent les nationalismes régionaux et les désirs de rattachement à la Grèce (plutôt paresseuse dans ce domaine avec ce qui se passait en Crète, et figée par la défaite de 1897) ou à la Bulgarie, avec une « guerre des écoles ». Les Serbes, se souvenant du tsar Douchan, s’en mêlèrent, moins âprement (ils voulaient surtout la Bosnie –Herzégovine), mais fondèrent aussi les écoles de Saint Savva. La Roumanie se posa comme protectrice des Aroumains, et leur fit aussi des écoles.
Depuis le milieu du XIXème siècle, la fraternité des re'âyâ chrétiens contre les Turcs avait été ravagée par les nationalismes émergents s’appuyant sur de jeunes états libérés des Turcs. La première division vint des deux églises, bientôt relayée par les nationalismes. Les Bulgares sentant l’élan hellénique en Macédoine s’en prirent (le gouvernement regardant ailleurs) aux importantes et antiques communautés grecques : pillages, mauvais traitements, etc., plus particulièrement à Sofia, Varna, Philippoupolis, Pyrgos, Sténimachos et surtout la malheureuse Anchialos, qui paya cher sa résistance. L’hellénisme de toujours des rivages du Pont-Euxin-Mer Noire fut particulièrement frappé, aussi en Europe… Nombre de ces réfugiés furent établis en Thessalie, sur les tchiftliks turcs.
C’est dans cette tempête historique que de jeunes officiers et des volontaires grecs montaient combattre les comitadjis bulgares en Macédoine, dont des habitants découragés émigraient de plus en plus vers les USA.
C’est dans un de ces combats que, le 8 V 1907, tomba le sous-lieutenant, arcadien de Platanaki, Zacharias Papadas, aussi nommé Androutsos et Kapétan Phouphas. Il avait dans son groupe le sergent-major Michalis Phouridis (Kapétan Limberdos).Il s’était joint au Kapétan Zakas, en fait, Grigorios Phaliréas, qui tenait le mont Vitsi.

Ils attaquèrent les comitadlis bulgares au Palaiochôri de Ptolémaïde. Le kapétan Phouphas fut tué au combat. Son second Panagiôtis Koukis (qui sera tué lui aussi) et Skordakos à l’audace légendaire, avec Ilias Chionakos (Kapétan Lias)réussirent à entrer dans la maison barricadée de l’instituteur Kyrou, d’où partait un feu meurtrier. Après ces faits, ses hommes se joignirent, pour continuer leur action, au Kapétan Zakas.

Coïncidences historiques, 86 ans auparavant, Odyssefs Androutsos avait été victorieux au Khani tis Gravias, en 1821… et 34 ans plus tard, les Allemands en occupation à Rhodes se rendront.

En 1933, Palaiochôri prit le nom de Phouphas, pour immortaliser le Kapétan qui donna sa vie pour le libérer.
Le Kapétan Limberdos (alors lieutenant) combattra à nouveau en 1914, avec des volontaires du Magne, d’où il venait, pour la libération de l’Epire du nord (resté à l’Albanie …).

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