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5/22 février 1822: exécution d'Ali de Tébélen

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Ali, de Tébélen en Albanie (1741-1822), pacha d'Iôannina, disait: "[i]Napoléon est empereur et je ne suis rien![/i]"
Iôannina avait été conquise par le sultan Murâd II en 1431 (22 ans avant Constantinople).
L'aide d'Ali contre l'Autriche lui valu le pachalik de Trikkala, en 1787, (2a. avant la Révolution française). L'année d'après, Ali prenait Iôannina, s'en déclarait le pacha, agrandissant son autorité par la terreur et la traîtrise sur tout l'Epire et l'Albanie, qu'il développa.
Vainqueur sanglant des Souliotes (1800-03, quand on combattait la Chouannerie en France), il fut nommé par le sultan Mahmûd II gouverneur de la Roumélie. Il fut un administrateur efficace mais cruel (légende et poème de Valaoritis de "Kyra Phrôssini"), connu en occident (Byron en 1809 horrifié par le cadavre supplicié d'Efthymios Vlachavas, Pouqueville). Il était pratiquement indépendant (1807) s'alliant à Napoléon puis à l'Angleterre (dont il reçut Parga,1813, année où les Turcs réoccupaient la Serbie). Il voulait "libérer la Grèce" à son profit en devenir le prince.
Mis au ban de l'Empire ottoman pour rébellion en 1819 (année où Bolivar combattait les Espagnols, et où les Anglais occupaient Singapour), en révolte ouverte, il avait soulevé les Epirotes chrétiens, et s'était attaché les bandes de Klephtes et/ou brigands.
Assiégé dans la forteresse, par Khourchid pacha, il résista jusqu'au 5/22 II 1822. Sur la promesse mensongère, lui garantissant vie et liberté,il se rendit pour négocier, dans l’îlot de Saint-Pantaléimon, au milieu du lac Pamvotis. Il avait 77a. Il se retrancha à l'étage d'une maisonnette (petit musée aujourd'hui) après avoir fait étrangler sa favorite pour lui épargner les outrages de l’ennemi. On l’abattit en tirant au travers du plancher. Sa tête fut envoyée à Constantinople avec celles de ses deux fils Mouchtar et Véli, et exposée. Elle fut enfouie sous un cippe de marbre dans le cimetière de la porte de Silivria.
La mort d'Ali pacha permit aux armées ottomanes de combattre plus librement les Grecs.
Entre temps le soulèvement de la Grèce avait commencé en Morée et dans les Îles et le patriarche Grégoire pendu à la porte du Phanar..
En 1822 le Brésil proclama son indépendance et l'Equateur se libéra, et naquit Heinrich Schliemann, découvreur de Troie et de Mycènes.

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