Une tradition populaire allumait un feu le Vendredi Saint, pour "brûler Judas". En 1847, d'autres disent en 1849, Othon régnant, le baron Rothschild devant visiter la Grèce, ce bûcher fut interdit. La populace, furieuse s'en prit à la maison du Consul général du Portugal en Grèce, après l'avoir été au Maroc. Ce consul, Don Pacifico, était portugais, né à Gibraltar, sujet britannique et de foi israélite.
Don Pacifico réclama une l'indemnisation des dommages. On fit la sourde oreille. Il en appela à Palmerston (hostile au roi Othon, francophile) qui exigeait le remboursement des 60 000 000 de drachmes , et les intérêts, prêtés à la Grèce en guerre au remboursement difficile et aléatoire.
Palmerston, à la Chambre des Communes, compara l'Empire britannique à l'Empire romain, disant qu'un Britannique -comme un Romain- pouvait se targuer de cette qualité et avoir la protection britannique, où qu'il soit.
Palmerston inaugura alors la "diplomatie de la canonnière" en établissant le blocus maritime de la Grèce.
La flotte du blocus était commandée par William Parker, qui avait servi dans les eaux grecques lors de la Guerre d'Indépendance, et qui, capitaine de frégate, amena Kapodistrias en Grèce, où l'attendait son assassinat.
La France et la Russie protestèrent. Le "Times" londonien fit de même.
La Grèce paya Don Pacifico (on dit 4 000£, ou 3 750 drachmes.
On rapporte que la duchesse de Plaisance donna à Don Pacifico, victime de l'affaire, un terrain à Boubounistra, à Athènes, pour bâtir la synagogue et résidence du rabbin.
Le blocus fut levé en avril.
les évènements prirent le nom du marin anglais: "ta parkérika"...
L'interdiction de "brûler Judas" date de cette époque.
En 1848, Louis-Philippe a abdiqué, Lamartine a proclamé la République (II°), Louis-Napoléon est élu président. Il fera son Coup d'Etat le 2 XI 1850, ratifié par plébiscite le 21. Victor Hugo s'est exilé le 11 XII.