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Reportage de "To prôto théma".

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Προτάθηκε από Th. Efthymiou την
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Lu (et résumé) de l'Agence-France-Presse le 27-XII-05:
Le gouvernement grec est dans l'embarras après la mise en cause dans la presse de 7 agents secrets grecs et de 2 britanniques dans de présumés enlèvements et interrogatoires d'immigrés pakistanais en Grèce, après les attentats de Londres en juillet.
Samedi, l'hebdomadaire "To Prôto Thema" a publié les noms d'agents grecs qu'il dit acteurs de ces interrogatoires, et en désigne comme complices le responsable en Grèce du MI6 ( services de renseignement extérieurs britanniques) et un agent de Londres (non-identifié).
Le ministre de l'Ordre public Voulgarakis, à la tête des services secrets grecs (EYP), n'a pas réagi. Il avait démenti le 14-XII ces interrogatoires. Le gouvernement est silencieux. L'affaire fait la Une des médias.
Fait exceptionnel, l'EYP a déploré la publication des noms, qui "met des personnes en danger" et "affecte (les) intérêts nationaux". Le syndicat du personnel de l'EYP a réclamé le "soutien" du gouvernement et "la protection de la justice".
Le gouvernement britannique a enjoint aux médias de GB "de ne pas nommer" l'agent britannique cité par le journal grec, a dit à l'AFP une porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Mardi, Me Ragoussis, avocat de 7 Pakistanais présumés victimes des enlèvements (sur 28, selon un responsable de cette communauté) a dit avoir déposé plainte contre les agents mentionnés pour "enlèvements" et "tortures".
Selon lui plusieurs victimes ont fait état de la présence, parmi leurs ravisseurs, de plusieurs personnes parlant grec et d'"un ou deux étrangers parlant anglais", parmi lesquels un "homme noir".
Il affirme que certains de ses clients ont été "battus" après avoir été enlevés et maintenus au secret, certains jusqu'à une semaine. Leurs interrogatoires portaient sur leurs relations à Londres.

8 présumées victimes ont maintenu leurs accusations et ont déposé devant la police, a affirmé la semaine dernière le procureur chargé de l'enquête préliminaire ouverte le 13 XII. Ils sont une douzaine à avoir témoigné dans ce dossier, a précisé Me Ragoussis. Leurs témoignages se sont multipliés dans la presse grecque.

-"A deux reprises un policier m'a frappé. Après quoi j'ai demandé de l'eau et il m'a de nouveau frappé violemment au visage. Ensuite il m'a donné un coup de pied", a rapporté Gul Nawaz, 32a, à l'hebdomadaire Athens News.
-"Ils m'ont posé de nombreuses questions sur (les attentats de) Londres", a déclaré une autre victime présumée, Mohammed Munir, ajoutant "Ils m'ont frappé très fort à la tête et m'ont dit que je mentais (...) Ils m'ont posé aussi des questions sur Al Qaïda et demandé si j'avais un lien avec l'organisation".

Le 13 XII, l'ambassade de Grande Bretagne a affirmé à l'AFP que sa politique était de "ne pas commenter les spéculations des médias sur les opérations supposées des services de sécurité, que les faits soient ou non éloignés de la vérité, comme c'est le cas ici".

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