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Reflexions sur la perte de l'ouest de l'asie mineure

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Submitted by panos on
Φόρουμ

un magazine "stratiotiki istoria" (histoire militaire) acheté dans paris et un article fouillé sur la guerre gréco turque de 1919-1922 ont sucité quelques réflextions que je vous livre ici.

Un rappel historique pour ceux qui ont oublié : avec le traité de sèvres, l'empire ottoman allié de l'allemagne perd des régions peuplées de grecs au profit de la grèce (thrace orientale et ouest de l'anatolie); de nombreuses petites villes et celle de smyrne sont majoritairement peuplées de grecs. Les Grecs d'Asie mineure qui subissent les exactions turque depuis le milieu de la 1ere guerre mondiale soufflent un peu (sauf ceux qui vivent à l'est et au nord de l'anatolie pour lesquels le calvaire continue puisqu'on estime qu'un grec d'anatolie sur 3 a été tué entre 1915 et 1922).

Mais la Turquie de Mustafa Kemal n'accepte pas les concessions du sultan et le traité de sèvres.

C'est la raison de la guerre gréco turque

Dans cet article les forces en présence sont rappelées; c'est la deuxième fois que je lis que les forces grecques étaient légèrement plusnombreuses (plus d'hommes, plus de canons, plus de mitrailleuses plus d'avions, juste moins de cavalerie). C'est déjà un premier soufflet à ceux qui disent que le résultat était militairement inéluctable...

Le commandement politique et militaire grec décide de marcher sur Ankara pour imposer au nouveau gouvernement turc d'accepter le traité de sèvres. Il ne s'agit pas de conserver Ankara mais de forcer Ankara à accepter les frontières de Sèvres.

Problème : pour aller à Ankara, plusieurs centaines de km, et des zones arides quasi désertiques.

Malgré de francs succès au début (les Turcs à commencer par Ismet Pasa et Mustafa Kemal avouront lus tard qu'ils ont véritablement craint la défaite totale) les Grecs n'ont pas assez de troupes pour exploiter leur victoire. Cela donne aux Turcs le temps de se renforcer. Il arriva tout simplement aux grecs ce qu'il arriva à Napoléon en Russie : des lignes de ravitaillement trop étendues attaquées par la cavalerie turque, et le commandement militaire grec se rend compte qu'il y a un risque que les lignes de ravitaillement soient coupées et que les Turcs se renforcent et peuvent contre attaquer alors que ses forces ne sont pas groupées. Ils ordonnent la retraite... sans que les Turcs ne les aient encore mis en déroute! Le moral des Grecs, politiques et militaires, tombe au plus bas. C'est le début de la fin. Quelques mois plus tard ce sera la défaite totale.

Au final c'est la décision d'aller jusqu'à Ankara qui a épuisé les forces grecques; un gaspillage immense des meilleurs hommes et de matériels.

Le commandement militaire grec choisi sur des critères politiques plutôt que de compétence était médiocre alors que les troupes exemplaires sont sacrifiées : attaques d'infanterie sans couverture d'artillerie privée de munitions à causes des lignes de ravitaillement coupées.

Certes il y eut des raisons politiques à la perte de l'asie mineure grecque : victoire des royalistes qui entraîne la perte des soutiens des alliés, armes italiennes laissées aux Turcs après le retrait italien d'Anatolie etc.

Mais si les politiques ét l'état major grecs n'avaient pas marché sur Ankara nul ne peut dire de quoi aurait été faite l'histoire.

Au final tout cela laisse songeur :

- certes les patriotes grecs pourront regretter ce sacrifice inutile d'hommes et se dire que Smyrne serait peut être encore grecque si une attitude plus raisonnée avait été adoptée par les chefs; certes l'asie mineure fut perdue sur la betise des chefs politiques et militaires grecs, pas sur la valeur des soldats grecs qui ont tout enduré dans les étendues anatoliennes tout en combattant.

- mais en même temps, malgré ces erreurs stupides, le fait que les Grecs se soient ainsi battus, ne doit pas leur laisser de regret; le grec du peuple, appelé ou réserviste a fait son devoir. j'ai entendu des grecs dire que la grèce moderne doit ses victoires à la guerre à ses sergents et jamais à ses chefs; il est vrai que les chefs des "néo-grecs" ont rarement brillé. Question de tempérament peut être.

Et puis, dans le reste de ces territoires (thrace et anatolie de l'ouest) les turcs sont majoritaires dans les campagnes. Comme j'ai déjà pu le dire la Grèce avait peut être perdu d'avance du seul fait que dans les campagnes anatoliennes le paysan turc ou le colon turc avait "remplacé" le paysan grec depuis déjà plusieurs siècles, depuis la conquête turque il y a mille ans.

Peut-être aussi la Grèce aurait du renforcer sa présence en Thrace occidentale, plus facilement défendable plutôt que l'asie mineure...

Tous ces peut être ne servent à rien mais une analyse précise de cette guerre et des circonstances de l'époque laisse à la fois moins de "regrets" et moins d'évidences. Première surprise : les Grecs ont vraiment eu leur chance et auraient pu gagner ou en tout cas pour la première fois de leur histoire ils ont été plus forts et plus nombreux militairement à un instant de la guerre contre les Turcs. Ils ne l'ont pas saisie.

Il est bon que le mythe laisse la place à l'histoire.

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Christos

Σε απάντηση του από theo

Tu oublies de dire que la Grèce a envoyé (pour le bon plaisir des alliés) des soldats combattre en... Russie; et ce afin de soutenir l'armée des blancs.
Le fait que nous ayons progressé trop loin dans l'Anatolie est indéniable. Mais il y a beaucoup de thèses qui parlent de la traitrise du héros national Venizelos...

Et puis dire que l'armée grecque était plus nombreuse que l'armée turque n'a aucun sens. Tout le monde sait que les turcs possédaient des forces paramilitaires bien plus nombreuses.

D'autres qui parlent de la traitrise des américains et des anglais...
Il ne faut pas non plus penser que nous sommes les seuls fautifs dans cette histoire.

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Τετ, 09/14/2005 - 10:57 Μόνιμος σύνδεσμος
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panos

Σε απάντηση του από Christos

Justement ce que cette lecture et 2 ou 3 autres m’ont appris, c’est que si tu t’intéresses aux opérations sur le terrain, tu te rends compte que le commandement militaire grec a fait des erreurs et a montré de l’indécision au moment crucial

Donc accuser toujours les étrangers de traîtrise quand on n’a pas soi même saisi les chances qui se présentaient est un peu facile.

Dans la mesure où la grèce n’a pas fait tout ce qui était humainement possible pour ménager ses forces et conforter ses positions en asie mineure et où il y a eu cette grosse erreur stratégique je pense qu’il n’y a pas lieu d’avoir tant d’amertume vis-à-vis des gouvernements étrangers.

Il ya vraiment eu des erreurs. Le commandement grec suivait rarement les opérations militaires sur place (contrairement à mustafa kemal et ismet pacha). Du point de vue tactique déjà le sacrifice d’hommes par des assauts d’infanterie sans appui d’artillerie avait conduit à la perte de milliers de soldats grecs pendant les 2 guerres balkaniques (victorieuses heureusement).

Les Turcs avaient formé des bataillons chargés d’exécuter les soldats turcs tentés de reculer… comme les soviétiques le feront à stalingrad. Ils ont vraiment mis le paquet et ont évité toute erreur majeure, se contentant de regrouper leurs forces et de se défendre avec tenacité (les grecs ont atteint la 3ème et dernière ligne de défense avant Ankara) avant de contre attaquer APRES le recul grec. A l’inverse quand le commandement militaire grec a senti que les lignes étaient trop étendues tant au front que pour le ravitaillement il a tout de suite conseillé aux politiques le recul, sans même tenter de faire venir des renforts qu’il y avait à Chios et dans quelques villes autour de Smyrne, qu lui auraient peut être permis de faire la différence.

Bref il a lancé l’armée dans une OPERATION DIFFICILE MAIS AU DERNIER MOMENT A EU PEUR DE PORTER L ESTOCADE ET PREFERE RECULER. IL S ONT FAIT SANS FAIRE ET PATINE DANS LA SEMOULE, DU COUP LES VIES SACRIFIEES POUR PARVENIR JUSQUE LA L ONT ETE EN VAIN.

Plusieurs officiers d’état major avaient mis en garde contre le danger de l’extension des lignes avant l’opération et ils n’ont pas été écoutés ; il ne s’agit donc pas de commentaires a posteriori.

Il y a eu un excès de confiance, un manque de préparation et pas de plan B.

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Τετ, 09/14/2005 - 14:09 Μόνιμος σύνδεσμος